La région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) regroupe à ce jour en base 1 154 251 unités actives.
419 810 dans les Bouches-du-Rhône, 299 432 dans les Alpes-Maritimes, 241 350 dans le Var, 117 676 dans le Vaucluse, 38 403 dans les Hautes-Alpes, et 37 580 dans les Alpes-de-Haute-Provence. Une fois de plus, les concentrations démographiques et économiques forcent les implantations pour répondre aux enjeux entrepreneuriaux.
Comme dans les autres régions de France, la dynamique de création depuis 2019 a eu un impact considérable au regard du nombre de structures immobilières qui représentent 26% de l’ensemble des acteurs disponibles. Les secteurs suivants montrent un certain équilibre au niveau régional mais affirment une nouvelle fois une dominante commerciale/tertiaire. Il est malheureusement nécessaire de constater que l’activité industrielle est marginale (3%).
24% de la population correspond à des sociétés commerciales. La population des entrepreneurs individuels représente à elle seule 27% des unités enregistrées. Le cumul avec les professions libérales et les SCI représentent plus de 50% de la population du territoire régional. Les sociétés civiles et les SNC demeurent encore une fois marginales. La responsabilité des associés étant pour beaucoup dans cette dynamique.
La répartition de la population adoptée par Creditsafe © en cohérence du modèle d’évaluation actuel des entreprises est le reflet de cette situation. 44,31% relève des entrepreneurs individuels, 30,76% des sociétés civiles, associations et autres statuts. La population commerciale ayant un retard de bilan (malgré l’obligation légale) représente 8,41% de la population, mais moins que la population à jour d’un bilan de 24 mois sur le territoire, ce qui est plutôt bon signe. Aujourd’hui, la très grande majorité des structures commerciales évaluées avec un bilan de moins de 24 mois sont des petites structures dont la stature ne dépasse pas 2M€. Les entreprises de plus de 2M€ représentent au total 0,85% de la population analysée pour la circonstance.
La situation globale sur le score dans la région est légèrement inférieure à 43/100. Ce qui place la région en situation de risque modéré. Il est bon de rappeler que l’ensemble des structures sont prises en considération avec des populations présentant une sinistralité plus importante que les autres (notamment la population en retard de bilan). Les petites structures présentent intrinsèquement une exposition plus élevée aux risques conjoncturels que les structures matures.
Cela a une incidence, aussi bien dans la perception des scores que des limites, dans les différents secteurs où le nombre de petites structures est plus important. Ce qui va avoir tendance à tirer les limites vers des dimensions beaucoup plus modérées dans l’ensemble. C’est notamment le cas dans les secteurs soumis à un risque de défaillance : commerce, transport, construction, restauration…
Malgré cela, le comportement de paiement dans la région est plutôt stable. Ainsi, le comportement médian est de 0 jour, ce qui veut dire que la majorité des structures honorent leurs délais de paiement. En moyenne, le retard est de 7 jours ce qui a tendance là encore à démontrer un écart et du contraste dans la population. Cela sur 66M€ de Balance et 3,5 M de factures au dernier état. La population couverte en comportement de paiement dépasse la population à jour d’un bilan récent. Ce qui reste un indicateur du risque de crédit très pertinent dans cette situation (217 287 unités contre 139 475 unités avec un bilan récent ).
Les chiffres concernant la solvabilité de la population de la région démontrent un endettement médian (de court et de long terme) de 60%. Ce qui, avec un résultat cohérent, engage facilement l’entreprise sur une obligation de désendettement entre 5 et 10 ans. 30% de la population démontre un endettement très important. 70% de la population étant dans une position assez exposée. Les activités financières et d’assurance échappent souvent à ces problématiques. Les activités spécialisées également. Notamment, parce que les flux sont moins importants et exigibles. A l’inverse les activités commerciales, de construction ou de restauration sont beaucoup plus exigeantes de ce point de vue. Ce qui amène un besoin de financement initial plus important.
Comme souvent, la cristallisation se fera autour de la capacité à répondre aux exigences de l’activité (et du contexte). Globalement, le panel acquis détient 52 Mds € en disponibilités pour un passif exigible de 123 Mds €. La réponse apparait donc comme négative mais elle est conditionnée par les rotations au regard du chiffre d’affaires notamment et la capacité à retirer une rentabilité de l’activité. Pourtant, de manière générale 64% des entreprises détiennent moins de 40% en disponibilités. Et la grande majorité se retrouvera obligée de l’engager pour des besoins d’exploitation en ayant souvent à trouver une solution de refinancement de son activité. Cette nécessité représentant parfois jusqu’à près de la moitié du patrimoine de l’entreprise. Ce qui constitue une équation très complexe dans un contexte inflationniste.
Si les fragilités financières existent bel et bien au sein des entreprises de PACA, il ne faut pas occulter la dynamique positive qui existe sur les chiffres d’affaires 2021/2022 avec 5% de croissance en médiane. Ce qui veut dire que 50% de la population fait moins mais 50% de la population fait beaucoup mieux. On remarque déjà cette différence selon les secteurs avec une industrie, un commerce et du transport à plus de 9% de croissance en médiane. 8% de croissance pour la construction. Cependant, le ralentissement est bien notable puisque 43% affiche une croissance nulle ou négative.
Les résultats des entreprises de PACA sont aussi totalement dans la veine régionale avec 6% de marge nette médiane et 9% de cash-flow médian. Ce qui signifie là encore que 50% de la population se situe au-dessus de cet indicateur. Le problème étant bien évidement que le résultat issu du bilan qui remonte dans les capitaux de l’entreprise doit amener à un désendettement, qui pour 6% de cash-flow et 60% d’endettement emmène à une perspective décennale. Ce qui est très lourd à gérer pour une entreprise. D’autant plus si le passif courant est à moins d’un an : dettes fournisseurs, dettes fiscales & sociales. On peut observer à ce titre les marges de l’hébergement-restauration supérieures à 11% en médiane comparativement aux 4% en médiane dans la construction ou le commerce.
Il est important de rappeler que la région PACA dispose d’acteurs économiques majeurs d’un point de vue national et international. L’évolution sur l’année 2021-2022 permet de discerner en données maximales les chiffres d’affaires les plus importants et les évolutions de ces derniers. Il est intéressant de noter les disparités existantes à des niveaux capitalistiques très élevés.
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