Le commerce de l’énergie en France est capital. Du fait de sa nature stratégique (longtemps dominé par le secteur Public), de son historicité (les plus importants acteurs sont nés au lendemain de la SGM, sont toujours en activité et occupent une place quasi-monopolistique sur le marché) ; et du chiffre d’affaires qu’il génère : 61 milliards d’euros pour 1 320 unités légales enregistrées.
Pourtant, derrière cet aperçu, nous découvrons un secteur menacé par le risque, avec plus de la moitié de la population d'entreprises exposée à des niveaux avérés de risques.
La gestion inégale des trésoreries, l'endettement élevé par rapport à la trésorerie disponible et la prédominance des créances clients représentent des risques majeurs. Nous avons estimé que la gestion des impayés représente 73% des litiges depuis 2016.
Malgré une embellie apparente liée à la croissance du secteur, le commerce de l'énergie est confronté à des défis financiers et opérationnels. Un phénomène accentué par la fragilité des situations de nombreuses entreprises et la persistance de retards et litiges liés aux obligations financières.